Il fallait bien qu'un premier elève (EVSO) s'y colle... je serai donc comme d'habitude le premier, pour vous montrer le bon exemple et la bonne voie... à vous désormais de compléter ce tableau !



Sujet n° 1 : Caylus !


Il était une fois... A Caylus !

Au Cours de nos neuf mois de " scolarité " à Châteauroux (un beau bébé), nous avons effectué un camp à Caylus. Je ne me souviens plus (comme l'aurait dit Jean de la Fontaine) quel en était l'enjeu. Mais nous avons tous été puni. Un bon vieux camion SIMCA PRB (plateau-ridelle-bâche) nous a emmené un soir à quelques dizaines de kilomètres du camp, avec une seule consigne : regagner à pied le
camp en moins de 60 minutes.

 Nous étions très jeunes, nous commençions à être contestataires et nous nous préparions juste à devenir des hommes.

Nous n’avons donc pas obtempérés aux ordres reçus. Nous avons trainé en route. On a pris un peu de bon temps. Nous avons cueilli des mûres sur les berges… puis nous sommes arrivés avec plus de trois heures de retard, après l’échéance fixée… trop tard.

Oh ! Nous ne sommes pas arrivés la fleur au fusil ! Nous étions juste en rang serré et nous chantions… FORT et CLAIR. A plus de quatre (4) km, on nous entendait encore (Loin de chez nous !).

Lorsque nous sommes entrés dans le camp de Caylus, AUCUN Commandant, AUCUN Capitaine, AUCUN Adjudant, AUCUN Chef et/ou AUCUN Sergent n’aurait osé remettre en cause notre bonne logique… et nous nous sommes enfin couchés… bien tard certes, mais sans aucune remontrance…

La morale de cette histoire : Tous nos chefs avaient perdu une bataille… mais ils avaient gagné la Guerre… ils avaient réussi à gagner et obtenir de notre promotion cette cohésion indispensable en notre ministère et nous étions enfin tous unis.

 Cette anecdote… n’est qu’une simple anecdote. Cependant, cette leçon m’aura servie toute ma vie. Chaque jour, j’y pense et je me remets sans cesse en cause. Qu’est ce qui est plus important que l’amitié et la cohésion ? (si quelqu’un dispose d’une autre réponse que la mienne je suis preneur !).

JC



Sujet n° 2 : Caylus… le retour !

Nous rentrions de Caylus (encore et toujours).

Après avoir reçu quelques coups de ceinturon par les sympathiques « collaborateurs » de notre bon vieux Adjudant-chef NATALIS (le Chef de la PM de l’époque) en gare Châteauroux, je file… enfin… en direction de Vierzon.

A Vierzon, tout est enfin calme et forcément je m’endors… et je loupe mon train.

Lorsque je reprends mes esprits…un personnel de la SNCF me conseille de prendre un nouveau train pour rejoindre St Pierre-des-Corps et rattraper ainsi un autre train en direction de Grenoble … via Lyon.

Je monte à bord de ce train, mais je m’endors à nouveau et je me réveille quinze minutes trop tard.

Et le train roule, roule, roule et finira quand même par s’arrêter à Gannat (un village proche de Clermont-Ferrand).

Là, je descends et je m’adresse au Chef de gare qui prend à son compte mon désarroi et me conseille de prendre un nouveau train en direction de Lyon !

Afin de ne pas louper le prochain train à destination de Lyon, le Chef de gare me réveille une nouvelle fois, me transfert dans le train et au passage, il prévient le contrôleur du train : y a un petit bidasse dans le train qu’est pas trop frais. Il est carrément sorti de son itinéraire et son billet n’est plus valable. Mais s’il te plait ne le verbalise pas !

Je suis arrivé à Grenoble très tard un samedi après-midi pour en repartir bien trop tôt un dimanche matin. J’ai même failli finir une nouvelle fois en gare de triage à Grenoble…. Parce que je m’étais encore endormi !  Le week-end a été court : moins de douze heures (même mes treillis lavés n’étaient pas secs lorsque je suis reparti !).


JC

 


Sujet n° 3 : Le raid du CM1.

Pour gagner ses galons, il fallait participer en un raid d’une centaine de kilomètres.

Ce raid commençait par un raid « évasion » sans vivres et sans aucun autre moyen.

Lors de ce parcours évasion, nous étions regroupés par double binôme, soit quatre personnes.

Les consignes étaient strictes : toute personne étrangère à notre confrérie  est considérée comme ennemie !

 Je l’avoue aujourd’hui (puisqu’il y a prescription) ! C’est ma faute… c’est ma très grande faute… boum… boum… boum…

J’ai collaboré avec les autochtones de la région !

Mais c’était juste que du bonheur (ils étaient super-sympa).

Il était une fois :

On a déjà bien marché, on est un peu fatigué et on rencontre deux messieurs, dans la campagne, heureux de rencontrer des bidasses en déroute.

-          vous allez où ?

-      Ben, sur la carte… c’est là !

 -     Oh mon dieu…Mais c’est loin ! Allez, on vous emmène ?

 -     Ben… on n’a pas le droit… mais OK !

 Le moyen de transport proposé était une Citroën 2 CV. Ce véhicule avait une particularité puisqu’il ne comportait que deux (2) sièges à l’avant et était totalement démuni des sièges à l’arrière.

 Pour gagner quelques heures de marche, nous montons donc dans la deudeuche, allongés en lieu et place de la banquette arrière absente sous une couverture qui pique et on ne voit plus rien. On écoute juste que les bruits et les commentaires :

 -          putain ! J’arrive pas à m’arrêter ! J’ai plus de frein !

 -          tant pis… bille dans l’arbre ça va s’arrêter !

 Boummmm !

 -          Allez, je vous paye un coup à boire… OK ?

 -          Oui mais on peut pas ! Sinon on va se faire prendre !

 -          Allez, fait pas chier… c’est ma tournée !

 Et nous avons donc fini sur la route interdite qui délimitait le périmètre (avec les AML qui circulaient sans cesse… et le bruit inoubliable et inimmitable de leur moteur), pour boire une ou plusieurs Binouzes ! Mais on ne peut pas descendre du véhicule.

 Ca, ce n’est pas un problème : nos amis achètent une dizaine de bières au café du coin… les mettent dans le coffre… et miracle… elles ressortent vidées… sous les yeux médusés des touristes attablés en la terrasse de cet établissement.

 Par la suite… c’était moins bien… on a crevé un pneu. Le cric ne supportait par la charge de nos quatre et maigres personnes. Il a donc fallu « gicler » rapidement (toujours devant les touristes médusés).

 On a remplacé la roue, regonflé le pneu et nous sommes repartis.

 J’ai honte, mais ce crime n’a cependant profité à personne, puisque l’on s’est fait prendre au moment de traverser les lignes « ennemis », les ennemis PPEOR carmin et nous avons donc été ramené quelques dizaines de kilomètres en arrière… avant de recommencer.

Et puis... après tout... à la guerre comme à la guerre !

JC

 

 




 
 



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